La réalité de Petit Delor libère la fiction, dépasse la science et les cartoons les plus musclés. Customise ton Petit Delor avec un graf', un spray, de l'acrylique, de l'or, des diamants, de la viande, de la poésie, une pyramide en papier, un minotaure; fais jaillir l'ogre, le virtuose, le maître-siffleur, le hacker de ta platine, des courbes extra-plutoniques, de l'amour bel et bête de sa race.
Conçu comme une gigantesque chanson en trois mouvements, cet album malaxe en tous sens le format chanson, dans une expérimentation enthousiaste et volubile. Nouvelle idylle avec les musiques de tous horizons, des plus proches aux plus lointains, des plus savants aux plus populaires, nouvelle idylle avec un langage libéré, cet album regarde résolument devant lui, un grand sourire tordu aux lèvres.
REnouvelé, REécrit, REdépaysé, Aurélien Merle restitue de façon impressionniste, parfois ludique, des souvenirs d'enfance et d'adulte, des portraits, des métamorphoses, et aussi des lettres d'anonymes glanées sur les marchés aux puces...
Ce nouveau disque de Philippe Crab porte la ligne claire d'un récit au pinceau, épousant foisonnements harmoniques ou figures modales, couleurs impressionnistes et baroques en contrepoint. On y sillonne des pays retrouvés, où les lumières donnent à fredonner dans les trains, les forêts, sous l'averse, là où la Madeleine est un bois et l'étang ce qu'il est, une eau mystérieuse étrangement peuplée.
Il y a chez Antoine un peu du boxeur-poète Arthur Cravan, quelque chose qui dérange, ici plus qu'ailleurs, il a le franc-parler des jazzmen des années 40. Il a peu d'égard pour le précieux. Il a détourné une guitare classique. C'est la fougue à tout saisir, et surtout ce savoir-faire à assembler, il fabrique des chansons comme on ferait de la marqueterie.
Noche Primera chante des paysages habités de lueurs symbolistes, des incantations chaudes et noires, des drames statiques sur ostinato rythmique. S'emporte d'épopées mineures, rit d'hérésies légères, s'inquiète de la nuit première. Fait surgir l'électricité d'instruments acoustiques, la polyphonie de l'unisson, la lumière de la pénombre.
Une main provisoire au swing sui generis / joue une folk dite : "patate et manioc" / recueil de pièces courtes: chansons hypnagogiques: / somme de séquences chantées à assembler, / l'écoutant corrèle à sa guise les éléments qu'il collecte incontinent.
Une musique vitale, chaude, mystérieuse, se mêle, dans des ambiances cinématographiques et sur des textes chantés en français ou en espagnol, à une sorte d'ancienne chanson ibérique, celle qui aurait pu faire naître les premiers westerns médiévaux, les premiers psychédélismes transpyrénéens ou les premiers hymnes des villes.
Un disque lumineux et automnal. Il s'ouvre sur une vaste fresque baroque, "Le radeau", véritable conte initiatique, enfantin et savant. Les arrangements des bois, des cuivres et des cordes accompagnent ensuite le guitariste dans une promenade tendre et élégiaque autour de Paris.
Personne n'est comme lui. En chanson, Antoine Loyer ne peut être comparé qu'à Dick Annegarn, ses nourritures sont ailleurs, peinture, poésie et ragavardhini. Bien qu'il soit aussi grivois, léger, autodérisoire, Antoine Loyer se dévoue à son art avec autant de ce sérieux qu'il faut mettre dans l'érotisme, le jazz ou la magie.
Pour "Les Pointes et les Détours", Léonore Boulanger a de nouveau confié ses textes au talentueux compositeur, guitariste et bassiste Jean-Daniel Botta. Ensemble, ils ont créé onze titres intemporels, hors mode, suspendus entre le rêve et… le rêve éveillé.
Pour ce troisième album à la mélancolie assumée, situé quelque part entre Nick Drake et Dominique A, Aurélien Merle a conçu "Vert Indolent" comme une véritable promenade avec ses pauses, ses reprises et ses errances, en alternant chansons et intermèdes avec naturel et nonchalance.