« Auparavant les tableaux s'acheminaient vers leur fin, par progression. Un tableau était une somme d'additions, chez moi, un tableau est une somme de destructions. »
La phrase est de Picasso, génie matière des géométries post-figuratives, et à la regarder on songe que dans ce siècle des révolutions cubistes en lien avec celles des sciences et des techniques révélant aux hommes de nouvelles visions de l'espace et du mouvement, Antoine Loyer aurait pu être ce jeune peintre sonore refusant les trouvailles successives, déstructurant en même temps qu'il la révèle la matière chanson.
Certains titres d'ailleurs de ses petits formats pourraient aussi bien être ceux-là des toiles des modernes. Mais point de préméditation pour ceux-ci, Antoine Loyer donne à ses objets le nom qui leur appartient, et ce nom n'est pas une illustration de ce qu'ils contiennent de prose interrompue, fragmentée, élémentaire, rigoureuse, sans but poétique, un exercice spirituel sans complaisance, et si la fonction du langage est d'exprimer le rapport des choses, Antoine Loyer met un scrupule religieux à dire la chose et non pas l'idée de la chose avec un certain goût tantôt pour l'incohérence, en ce qu'elle délie l'enchainement, du dada en somme à contre-mort, apparitions, épiphanies drôlatiques.
Hors la métrique, hors la rime, A.L. bouleverse les formes, les structures, se passe le plus souvent des répétitions, se manifeste dans un patois à énigmes, recréé une ponctuation ordonnée d'étoiles, d'espaces, de croix, de tirets, parenthèses, apostrophes qui prennent valeur de mots et identité visuelle, il traduit de français à français.
Mais ce qui surprend entre les lignes de ces provocations linguistiques qui n'ont d'insolence que leur loyauté, c'est la tendresse bégayée, l'intense épure et la précise jeunesse, amoureux et noble aplomb sans apitoiement, comme au delà d'une vie assimilée, déjà longue, redistribuée, neuve.
"Rock berbère gnawa aboyant, jazz déboité, collages d’émissions parasites : bref un beau bordel dans le folklore de la zone mondiale." POPNEWS
"Un bel et étrange programme : aller à la rencontre de ceux qui font une musique en dehors des clous, dans des cérémonies tout à fait contemporaines, entre la fête de village secrète, l’invitation à la transe dans la forêt, des agapes spontanées au cœur des villes..." SECTION 26
"Un disque joyeux dont on sort nourris du partage et de la diversité" PANIKABARET
‘Fraternelles’ vous engage deux bonhommes de front dans un même terrier. Dans les mêmes boyaux de la même mine. Dans le même MINIER, et gaffe aux fuites. En vérité ce sont les chansons qui sont fraternelles. Elles se font des accolades, elles s’accolent, dans les mots les musiques et ce qui traîne entre les deux, les paroles et les aboiements, elles jappent, se reniflent « fondamentalement », se bataillent à l’occasion. Du terril au chenil : ce disque est un orphelinat pour chiens issus d'une débauche appelée Nature.
"D'une radicalité amicale et fascinante, absolument moderne" LES INROCKS
"Antoine Loyer malaxe, contourne et détourne, détruite puis recolle, invente des arpèges libres et beaux et murmure un chant frêle et antique" FRANCOFANS
"Les structures de ses textes et de ses mélodies sont inédites voire déstabilisantes dans le paysage musical hexagonal" RFI
Le Saule
Antoine Loyer
Poussée anglaise
sorti le 16 juin 2011 | CD | MP3 "Courageux innovateur de la chanson française" LES INROCKS
"Antoine Loyer ne décolère pas et assène ses petites scénettes surréalistes, nous jetant à la gorge la tiédeur de notre jugement" MAGIC
Antoine Loyer
Étude pour Tiiire plantinÉtude pour un film à venir sur la semaine biohardcore du Lac (Molenbeek, Bruxelles)
Textes : Antoine Boute, a.l / Avec Chloé Schuiten, Louis Neuville... / Réalisé par Antoine Loyer
Antoine Loyer
S'enfonçant, spéculer / Chapitre 0Musique : Edith Ramos Guerra ° Aukilita Lichucita / Enregistrement de Vincent Moon / D'après le roman d'Antoine Boute.
Zlati
Court-métrage de Loyer Le Nalbaut
Musique : chanson russe, ensemble Toive
Enregistrement de Vincent Moon
Avec un extrait de "Les Morts rigolos" d'Antoine Boute.
Zlati, le pain solite Un "flim" de Loyer Le Nalbaut & Roland
Musique : Gady y su estudiantina (Perú) -
Jorge Choquewilka (Perú) -
Alim & Fargana Qasimov (Azerbaijan) /
Narration : Ilias Naji
Dick Annegarn + Antoine Loyerle 10 février à l'Excelsior à Allonnes
Antoine Loyer Sans titre - bicorneextrait de l'album "Poussée anglaise"
Antoine Loyer Chanson pour Mélanie / Bonjourextraits de l'album "Poussée anglaise"
Interviews & SESSIONS
Revue de presse
LES INROCKS / FRANCOFANS juillet 2014
"Un auteur-compositeur-interprète d'origine belge, qui chante en français accompagné de la guitare à la Nick Drake, en symbiose avec la musique nomade de Rajasthan. On sent l'arrivée d'une nouvelle génération étonnante."
"Dès la premiere écoute, j'ai été persuadé qu'il s'agissait manifestement d'un des meilleurs albums de 2014. La musique crée par ce jeune auteur-compositeur bruxellois, Antoine Loyer, m'a frappé très fort. La plupart des morceaux sont chantés en français avec guitare acoustique, et derrière cela il y a tabla et harmonium. L'invité du 2eme morceau, Anwar Kahn, chanteur nomade d'origine Rajasthan a une voix Qawwali profonde et savoureuse. Quant au chant d'Antoine, il est fragile et délicat ; sa guitare sonne à la Nick Drake. Et cet ensemble voix/guitare fusionne merveilleusement avec la musique traditionnelle nord-indienne. C'est peut-être grâce à la capacité naturelle de Bruxelles ou de Paris d'absorber toutes sortes d'exotisme. Sa technique de composition dodécaphonique est étonnamment libre. De plus, les images vidéo de l'enregistrement « in situ » me font sentir la sensibilité de la nouvelle génération. Je pense qu'il me faudra écrire encore un long article sur lui." Kentaro Takahashi
Vendredi 13 janvier | LIVRE-ALBUM Antoine Loyer
& les Sourds pétés de glace jaguards malades de Bruxelles
Rommelpot
Vendredi 17 février | CONCERT Léonore Boulanger & J-D Botta
+ Eric Chenaux + Ausgang 256Le Café de Paris | Paris (11ème)